panneaux photovoltaïques

L’autoconsommation sans doute la solution

Pour faire suite à mon article sur les petits producteurs d’électricité avec des panneaux photovoltaïques, je vais aborder le sujet de l’autoconsommation.

Lorsqu’on veut mettre des panneaux photovoltaïques sur son toit, 3 choix s’offrent à nous :

  1. On vend toute notre production
  2. On vend en surplus (c’est à dire qu’une partie sert à l’autoconsommation, l’autre, sur le réseau)
  3. L’autoconsommation totale (mais c’est presque impossible de tomber pile poil)

Les 2 premiers cas sont possibles et légales, le troisième cas est possible mais pas légal. EDF accepte une autoconsommation totale mais ne veut pas la moindre injection sur le réseau !

Le petit producteur d’énergie verte pourrait envisager l’autoconsommation afin d’approcher l’exemplarité en matière d’économie d’énergie mais EDF ne l’entend pas de la sorte.

L’autoconsommation, qu’est-ce que c’est ?

Comme je le disais plus haut, c’est une possibilité d’économie d’énergie qui coule de source.

Plutôt que de vendre sa production ou un surplus de production, on pourrait se servir de nos centrales PV pour diminuer drastiquement nos factures EDF. Qui n’a pas rêvé de produire l’électricité qu’il consomme ?

Bien, mais c’est pas si simple que ça, en fait. Il faut penser au bon dimensionnement. En gros, (j’aime faire simple) dimensionner le nombre de panneaux photovoltaïques et leur puissance par rapport aux besoins en énergie des occupants du foyer).

Il faut déterminer le bruit de fond :

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Autoconsommation_puissance_installation

L’acquisition d’équipement complet pour produire de l’électricité propre est devenu abordable, maintenant même si ça n’a pas toujours été le cas et si des escrocs avides démarchaient à tout va pour vendre des installations 3 fois plus chères et mal montées. La balle est dans le camp de nos politiques pour permettre que l’autoconsommation à partir de nos toits deviennent réalité. Mais pour ça il faut en parler autour de soi, une chose que je fais à mon humble niveau.

Voici un courrier que je copie tel quel, qui est destiné à être transmis à nos élus, députés, sénateurs etc.. Ce courrier provient d’un membre éminent du forum photovoltaïque dont je suis membre et qui se bat pour que la raison l’emporte, en matière de véritables économies énergétiques.

 » Objet : Mesure d’ERDF contraire à l’objectif de la Transition Energétique.

Madame, Monsieur

Comme vous le savez, la nouvelle Loi sur la Transition Énergétique est sensée faire la part belle aux énergies renouvelables ainsi qu’aux initiatives citoyennes.

L’autoconsommation qui consiste pour le particulier ou une entreprise à produire pour son propre usage une partie de son énergie est un pilier de la Transition Énergétique. En effet, c’est l’opportunité de produire de l’énergie propre localement, ainsi que de créer de nombreux emplois dans le domaine de la performance énergétique (économies d’énergie, isolation, domotique, …).

Je souhaite attirer votre attention sur une mesure que compte prendre ERDF qui risque de ruiner cette fantastique opportunité pour la société française.

En effet, toute production d’énergie se trouvant raccordée au réseau électrique doit faire l’objet d’une convention avec ERDF. C’est tout à fait normal puisque ERDF (mandaté par l’état) a en charge le maintien et la surveillance de l’équilibre du réseau. Le cas des installations en autoconsommation n’échappe pas à la règle.

Le problème est qu’ERDF veut imposer à ces installations d’avoir zéro injection sur le réseau c’est-à-dire d’avoir un taux d’autoconsommation de 100% ce qui est physiquement impossible sans de lourds investissements de la part du producteur. C’est également contre productif de brider artificiellement une production qui pourrait être valorisée par le réseau. Or cette potentielle injection (qu’on nomme surplus et qui est donnée gratuitement au réseau) n’est en fait pas un problème car :

  • – un autoconsommateur n’a aucun intérêt à injecter de grande quantité d’énergie gratuitement sur le réseau, il fera naturellement en sorte de minimiser son surplus
  • – étant donné que de toute façon on ne peut pas installer plus que la puissance souscrite de consommation, il n’y a aucun risque de « surcharge » du réseau
  • – l’existence d’un soi-disant risque de « pic d’injection » en journée en cas d’injection gratuite est totalement absurde car la situation serait totalement identique si on avait choisi une vente du surplus. En quoi le fait de vendre le surplus (option autorisée par ERDF) plutôt que de le donner gratuitement limiterait un pic d’injection car physiquement les deux situations sont identiques !
  • – l’arrivée du compteur Linky permettra de facilement mesurer ce surplus et il sera alors possible de dire si oui ou non on est dans un cas d’abus avec une injection massive sur le réseau par rapport à la puissance installée
  • – si vraiment on veut avoir zéro surplus, il n’y a que deux solutions possibles : soit on bride l’onduleur (techniquement faisable mais actuellement il n’existe quasiment aucun onduleur capable de faire ça) et c’est un surcoût inutile, soit on allume un dissipateur (typiquement une résistance variable qui chauffe) qui est le comble de la « stupidité » à l’heure de la transition énergétique
  • – ce surplus donné gratuitement au réseau est un moyen de compenser les pertes du réseau
  • – ce type d’installation a en plus le mérite de ne rien coûter aux finances publiques et aux citoyens car elles ne demandent pas de subvention ni d’obligation d’achat (rappel : le tarif d’achat est financé par la CSPE).

Il est donc clair qu’il faut absolument corriger ce point qui est totalement absurde à court et à long terme (en particulier avec le déploiement de Linky). Il faut au minimum avoir une tolérance pour toutes les installations en autoconsommation en attendant Linky qui permettra de mettre en place un outil de contrôle fiable. »

 


Commentaires

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