Les panneaux photovoltaïques des producteurs particuliers
Un petit ou plus grand sujet suivant mon humeur du moment. Disons que cet article a vocation à s’étoffer suivant les commentaires ou suivant mes oublis. Dans cet article aucunement technique, j’ai l’intention de vulgariser mon expérience d’utilisateur de production d’énergie solaire depuis maintenant 5 ans. Je vais tenter de ne pas me servir de trop de chiffres, d’aller à l’essentiel, de dépoussiérer un maximum le sujet, de le vulgariser. Prenez cet article, comme un retour d’expérience d’un petit producteur d’électricité. Vous verrez après, si tout ça vous donne l’envie de vous lancer, dans la production d’énergie renouvelable.
Cet article s’adresse aux particuliers qui hésitent encore à franchir le pas. Il ne s’adresse pas aux grands producteurs professionnels (les agriculteurs avec leurs hangars ou autres entreprises). En effet, j’ai rien contre les agriculteurs mais je ne saurais pas vous parler des grands producteurs (qui ont raison de l’être), tout simplement parce que ce n’est pas mon cas.
La démarche écologique
Avant de vous parler de la démarche financière (et oui, ça rapporte !), parlons de l’aspect écologique. Il peut y avoir un paradoxe qui est forcément un non dit. On peut se dire que c’est bien, que c’est écologique de vouloir produire de l’électricité à l’aide du soleil qui est inépuisable. Tout ça, ça part d’un bon sentiment lorsque l’on recherche par tous les moyens à émettre le moins de CO2 possible par des actions citoyennes. Chacun peut faire de bonnes actions devant soit comme par exemple, trier ses déchets, économiser l’eau, ne pas laisser de veilleuses sur ses appareils tels que les téléphones portables, téléviseurs et autres. Et, sans pour autant le crier sur tous les toits.
Quand on se sent écologiste dans l’âme ou tout du moins lorsque l’on a mis du temps à comprendre, comme c’est mon cas (je ne m’intéressais pas à l’écologie quand j’étais plus jeune) on peut raisonnablement en faire encore plus si le cas se présente, en faisant monter sur le toit de sa maison, des panneaux photovoltaïques. Il y a différents moyens d’avoir des panneaux chez soi. Sur la toiture ou sur son terrain. Et oui, dans son jardin bien exposés pour capter un maximum de soleil la journée bien entendu.
L’aspect financier
Avoir envie de produire de l’électricité à l’aide d’un certain nombre de panneaux photovoltaïques, ça a un coût, bien évidemment, mais ça implique d’avoir des revenus financiers non négligeables, tout dépendra de la manière d’utiliser ses panneaux.
On peut devenir un producteur d’électricité
Dans ce cas, on vend sa production en totalité à ERDF, sous la forme d’un contrat d’une durée de 20 ans.
On peut utiliser sa production
On produit de l’électricité pour son propre compte, on allège considérablement sa facture.
On peut aussi faire les 2, c’est à dire un mixte
D’une part, on vend à ERDF et d’autre part, on en conserve pour sa maison.
Je vous ai dis que, j’éviterai au maximum de vous parler chiffre, mais je vais être obligé de le faire un tout petit peu pour vous faire comprendre les mécanismes de vente en totalité ou en surplus.
Il existe plusieurs contrats à faire avec ERDF pour plusieurs puissances de production. Je vais volontairement extrapoler les chiffres et les unités de mesure afin de ne pas dire de bêtises et de vous embrouiller inutilement. Je vous conseille vivement d’aller consulter la bible du photovoltaïque sous la forme d’un excellent forum et dans lequel, vous trouverez la réponse à tout ce que vous voulez savoir sur le photovoltaïque, en détail. Rien ne manque. Comme j’ai dis que c’était une bible, il vous faudra passer de nombreuses heures pour avoir toutes les réponses que vous vous posez. (Ce forum ne me paie pas), j’ai pour habitude d’être libre de mes mouvements et de dire tout le bien que je pense des sites web que je parcours et qui sont en bonne place dans mes favoris.
Mon article sert à vulgariser le photovoltaïque car, en fait, c’est très technique tout ça pour ne pas faire fuir les personnes désireuses de franchir le pas, je simplifie le tout. Je suis un petit producteur d’électricité, un producteur 3kwc. Mais il y a des producteurs 6kwc et plus encore. N’ayez pas peur, ce sont des normes contractuelles ou non, d’ailleurs, lorsqu’il s’agira d’autoconsommation (un nom barbare), ou, lorsqu’il s’agira de sites isolés ( au fin fond des bois par exemple).
Il y a peu, quelques années, c’était très intéressants de vendre sa production en totalité à ERDF car le prix de vente était attractif. (0,60 cts le KWH). A l’heure où j’écris l’article, c’est retombé à environ (0,25 cts). En plus, on avait droit à un crédit d’impôt attractif et ce n’est plus le cas. Sur le forum dont j’ai placé le lien, vous saurez toutes les raisons. Mais, c’est une histoire de politique.
En 2015, les particuliers se dirigent presque tous vers des installations ayant pour but de consommer leur production. Et les entreprises, les installateurs ont « réinventés » une politique de démarchage en ce sens.
Consommer sa production, c’est vertueux et ça permet d’alléger sensiblement sa facture d’électricité.
Lorsque vous avez franchi le pas, que vous êtes devenu vous-même un nouveau producteur, il existe différents outils d’analyse de votre production. (Perso, je n’en n’ai pas), mais il existe aussi un site web qui vous permet d’analyser votre production à votre place, votre unique boulot consistant à aller relevé votre compteur de production et votre onduleur, chaque fin de mois et de le renseigner dans les champs prévus à cet effet. Ce site se nomme : BDPV.
Voici, ci-dessous un exemple propre et parlant de ma production d’électricité de la première année jusqu’à maintenant, sous la forme de 2 graphiques, dont un avec des filtres pour faire ressortir une production années par années, et un qui fait ressortir la production mois par mois sur cette année en cours.
Les outils d’analyse ont pour but d’analyser et de calculer si il n’y aurait pas un souci ou un défaut dans votre installation photovoltaïque. Sachant qu’un défaut peut intervenir dès le départ pour les plus malchanceux, ou au fil des années.
Sur mon graphique à l’année, on pourrait imaginer que je n’ai produit que 2000 au lieu de 3052 pour l’année 2013. Et bien, ça sauterait aux yeux et ça m’alerterais. Hors sur le graphique, on ne voit pas de grandes disparités de production, ce qui prouve que mon installation fonctionne sans problèmes. La légère disparité des résultats nous indique qu’en 2013, par exemple, il n’y a pas eu beaucoup de soleil par rapport aux autres années.
Graphique production de l’auteur de l’article
C’est le graphique à l’année de toute ma production depuis le début
Ce graphique mensuel représente ma production de l’année en cours
Les litiges
Il existe hélas, de nombreux litiges dans le domaine du solaire mais pas que dans ce domaine uniquement. C’est toujours le même mécanisme qui est employé. Des commerciaux exploitent la faiblesse des gens. Et, le plus souvent, pour ce faire, ils ont besoin d’une « carotte » qui est celle-ci :
Les aides institutionnelles. Comme le crédit d’impôt et/ou couplé au taux zéro. Les commerciaux/vendeurs, n’ont plu qu’à axer leurs discours en ce sens. Vous me direz : — et où est le problème ?
Avant de vous parler du problème, j’aimerais expliquer le problème des aides de l’Etat. Tout ça est politique.
Un député ou un sénateur propose que pour faire de sérieuses économies d’énergie, on encourage la filière du photovoltaïque résidentiel. Il s’est bien battu, il bien défendu son projet, c’est adopté. Mais pour se faire, dans ses propositions, il a obtenu de pouvoir inciter les potentiels clients à recevoir une aide financière sous certaines conditions. On pourrait dire que ça part d’un bon sentiment.
— Mettez en masse des panneaux photovoltaïques sur vos toits, on vous remboursera une bonne partie. Vous aiderez le pays à économiser l’énergie, c’est normal que l’on fasse un beau geste d’incitation. C’est du donnant/donnant.
Sauf que
Là où ça ne va pas du tout, c’est que les politiques n’ont absolument pas pensé que des arnaqueurs de tous poils vont se servir de ce qui a été voté et qui est paru au journal officiel, dans l’unique but de se faire un maximum d’argent.
La pratique la plus courante est de gonfler les prix, c’est à dire, de doubler voir tripler la facture finale en faisant avaler aux clients qu’ils ont droit à un crédit d’impôt.
Dans ce cas, hélas, les clients s’aperçoivent trop tard qu’ils se sont fait pigeonner.
Les banques prêteuses du projet ne sont pas ex-entes de tous reproches. Elles sont au courant, elles ferment les yeux.
Oui, le photovoltaïque résidentiel n’est pas mort, vous devez pour être sûr de ne pas vous faire avoir, prendre le temps de consulter le forum Français du photovoltaïque, Les membres experts vous diront exactement ce que vous pourrez faire au juste prix et avec quelles entreprises. Produire, à son niveau, à son échelle, de l’électricité à partir du soleil, est vraiment une bonne chose lorsque que cette chose est bien étudiée. Vous êtes vivement encouragés à réfléchir à ce sujet.
Sur un autre de mes blogs, plus généraliste que celui-ci, j’ai déjà écris quelques articles où je m’insurge contre les arnaques. Cela se trouve dans la catégorie : coups de gueule dont voici un ou deux liens :
Crédit d’impôt les mauvaises pratiques
Si vous voulez aller plus loin, en apprendre un peu plus sur ce que je considère comme trop technique pour moi, mais il ne faut pas dégoûter les autres, je vous propose d’aller sur la page suivante de cet article. J’ai enregistré quelques diagrammes sur la conversion et les noms barbares au sujet de l’électricité. Vous savez, les watts, les tensions etc… !!
C’est une sorte de pense-bête pour ceux qui voudraient dimensionner eux-mêmes les différents éléments qui constituent une installation photovoltaïque spécifiquement en autoconsommation, il pourront se rendre compte de l’adéquation qu’il faudra entre les batteries, les onduleurs, les puissances recommandées, conseillées pour une optimisation de leurs installations.
Veuillez être courtois dans vos commentaires. Merci